Capucine CLEMENT

capucine.clement@lyon.archi.fr

Ancienne étudiante ALT Travail sur le biomimétisme en urbanisme Expatriée aux Etats-Unis
Interview du 10.12.20






ALT -

DU COLLECTIF



“ Il y a une idée que tout le monde fait comme il le veut, qu’il n’y a pas un encadrement, hyper strict, que ce n’est pas hyper « scolaire ».
Nous, on s’était donné un peu une discipline, entre nous, pour essayer justement d’avoir un cadre souple mais quand même un peu suivi. Toutes les semaines on faisait une réunion pour savoir comment on s’organisait, qu’est-ce qu’on faisait etc. Donc ouais on avait été assez ambitieux - et il y a eu des moments où effectivement le collectif était assez dur à vraiment mettre en place.  Tout le monde n’est pas aussi impliqué dans le DEM au même niveau et au final c’était souvent un petit groupe de personnes qui allait prendre les responsabilités et mettre les choses en place.”















VERS UN APRES



“On peut-être en autonomie et du coup c’est à nous de prendre beaucoup de décisions.
Mon ressenti c’est que le diplôme en lui-même c’est pas un diplôme architecte complet. C’est un architecte de conception.  C’est-à-dire que tout ce qui est chantier conception au final on a très peu de notions sur ce point-là. Avec ALT, c’était bien d’aller à fond dans la conception et d’être capable de prendre des décisions. Parce que c’est vraiment le gros du sujet au final, quand on est en agence, c’est de prendre des décisions pour les autres au final, pour les clients, pour les artisans pour tout le monde. D’être capable d’argumenter ses choix, de savoir où on va, pourquoi on y va. Je pense que c’est ça qui quelque part fait la qualité d’un architecte. Après, il faut aussi être capable de tenir tes décisions, de savoir pourquoi tu les prends, et de savoir les expliquer aux autres. ALT, c’est un bon exercice pour ça. -” 
 

PFE - La Ville Régénérative
Peut-on penser un urbanisme inspiré du fonctionnement des écosystèmes naturels ?























VERS UN AILLEURS



J’ai essayé de m’expatrier et j’ai cherché une entreprise aux Etats-Unis. Si tu veux absolument partir dans une grande ville, il faut faire appel à un recruteur, que tu vas payer, qui va te mettre en contact avec des agences qui ont l'habitude de prendre des étrangers en général.  C’est un organisme qui est certifié par le gouvernement, qui permet de dire justement que tu es bien couvert dans le cadre d’un échange aux Etats-Unis et qui fait le lien entre moi et les autres. Tu payes, tu obtiens ton entretien, généralement ça se passe bien et si ça se passe mal ils t’en proposent un autre. Voilà, tu trouves ta place, mais tu la payes !

Je vais parler que de mon agence, qui encore une fois ne reflète pas la majeure partie des agences américaines, mais pour le coup je pense que cette agence-là elle est beaucoup plus proche de la mentalité Alt que mon agence en France. Il y a beaucoup plus de transversalité dans cette agence. Même s’il y a une hiérarchie on se pose tous ensemble autour d’une table, tout le monde a son mot à dire et n’a pas forcément besoin d’en référer à son supérieur, on peut simplement tous se parler et proposer des idées sur le projet et tout le monde est prêt à se remettre en question, et à avoir une pensée critique, il n’y a pas de boss qui t’impose des décisions, c’est des vrais dialogues, je pense que c’est vraiment ça le truc, c’est qu’on a plus de dialogues. 





“ - Un truc que j’ai appris en ALT, c’est que au final j'avais pas seulement envie de trouver des réponses à mes questions, j’avais surtout envie d’agir, de passer vraiment dans le côté concret. De pouvoir construire, de pouvoir proposer des idées activement quoi. C’est-à-dire pas seulement pour des travaux académiques mais de passer dans le monde du travail ou de faire dans la réalité des choses concrètes.”
“ Etre étudiant en architecture et être architecte c’est  pas vraiment le même métier.
Il faut parler d’architecture autour de soi, le plus possible mais quelque part, c’est aussi un truc qu’on devrait faire pour nous même c’est-à-dire mieux définir ce qu’on fait, quels sont nos valeurs, quels sont nos intérêts, enfin, avoir une pensée critique. Peut-être qu’il faut redéfinir nos valeurs avant de communiquer dessus.  Mais peut-être que c’est en parlant avec des gens qu’on va les affiner… ça ne va pas forcément que dans un sens. Encore un travail, ça : l’identité des architectes”










Une production des étudiants de Master 2 - ALT 20.21